L’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) et l’Institut Interrégional de Recherche des Nations Unies sur la Criminalité et la justice (UNICRI) ont décidé de collaborer pour utiliser toutes les techniques de science nucléaire pour les mettre au service de la lutte contre le trafic illicite des biens culturels.
Le trafic illicite des biens culturels est estimé entre 1,2 et 1,6 milliard de dollars/an et couvre des domaines divers : vols d’œuvres d’art dans les Musées, fouilles illégales, pillages de sites archéologiques sans oublier le transfert illicite de propriété.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a défini ce trafic ainsi que la destruction du patrimoine culturel mondial comme une menace pour la paix et la sécurité au niveau international.
Le 4 mai 2023 à Vienne (Autriche), l’AIEA a présenté aux pays membres les différentes techniques d’analyse nucléaire pour détecter les artefacts pillés et/ou falsifiés dans le cadre d’enquêtes et de poursuites éventuelles des infractions en la matière.
Ces techniques peuvent permettre :
– l’identification des produits du patrimoine culturel non originaux,
– l’identification des œuvres d’art faisant l’objet d’un trafic commercial,
– de révéler la provenance géographique exacte de l’or, du platine et d’autres métaux.
La plateforme commune de l’AIEA et de l’UNICRI comprendra plusieurs éléments :
– l’analyse des menaces et l’étalonnage des technologies,
– le transfert de connaissances,
– la sensibilisation des pays et la fourniture de services d’analyse pour l’authentification et la provenance des biens à la demande des États membres.
L’AIEA et l’UNICRI sont partenaires de longue date dans divers domaines, dont la sécurité nucléaire et la criminalistique. Un accord a été signé en 2021 pour renforcer cette collaboration.