La Côte d’Ivoire a lancé lundi la construction d’un nouveau terminal à conteneurs au port d’Abidjan, un des principaux d’Afrique et poumon économique assurant 90% des échanges extérieurs du pays.
« Côte d’Ivoire-Terminal, la nouvelle infrastructure, pourra accueillir à la fin des travaux dans 18 mois, des navires mesurant 300 mètres et transportant jusqu’à 15.000 conteneurs, les plus grands qui fréquentent les côtes africaines », a annoncé le directeur du port, Hien Sié.
Pour M. Sié, « le port sera doté d’infrastructures qui lui permettra de rivaliser avec les autres ports africains accueillant déjà ces navires qui jusque-là ne pouvaient arriver à Abidjan ».
Le président ivoirien Alassane Ouattara, en campagne pour sa réélection à un troisième mandat controversé à l’élection présidentielle du 31 octobre, a posé la première pierre de Côte d’Ivoire-Terminal.
Propriété du consortium Bolloré Ports et APM Terminal, filiale du Groupe Maersk, le nouveau terminal va coûter un total de 600 milliards de FCFA (915 millions d’euros), dans un modèle de partenariat public privé où l’Etat ivoirien a investi plus de 334 milliards de francs CFA (environ 510 millions d’euros).
« Notre stratégie vise à promouvoir la place de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique dans le commerce international. Nous souhaitons favoriser les échanges intra-africains, créer des écosystèmes logistiques performants, et soutenir le développement des industries de transformation locales » a déclaré Philippe Labonne, président de Bolloré- ports, lors de la cérémonie.
Le port d’Abidjan qui emploie directement et indirectement près de 100.000 personnes, est aussi la porte d’entrée pour l’approvisionnent des pays de la région dépourvus de façades maritimes, Mali, Niger et Burkina Faso.
Outre le premier terminal à conteneurs, il dispose de quais minéralier, fruitier, roulier et d’un port de pêche.
Quelque 600.000 conteneurs sont traités chaque année au port d’Abidjan qui connait depuis 2012 une croissance de 12% par an, dopée par les produits agricoles – cacao, banane, hévéa, coton, mangue, papaye, coprah, noix de cajou – ainsi que les grands travaux d’infrastructure réalisés en Côte d’Ivoire.