La convention sur la biodiversité biologique se tient à Rome

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Protéger la biodiversité et gérer durablement les ressources naturelles à l’heure où les hommes dévastent la planète: la Convention sur la biodiversité biologique (CBD) a commencé lundi à examiner un plan d’action d’ici 2050.

Initialement prévue en Chine, qui accueillera en octobre la 15e réunion de la Convention de l’ONU sur la diversité biologique (COP15), les négociations de février ont été déplacées à Rome en raison de l’épidémie de coronavirus.

Les négociateurs de plus de 140 pays examinent jusqu’à samedi la première ébauche du texte qui doit être adopté à la COP15, avec l’espoir de déboucher sur un succès similaire à l’Accord de Paris pour le climat en 2015.

« La dégradation de la nature est d’une ampleur sans précédent dans l’histoire de l’humanité », a rappelé vendredi Anne Larigauderie, secrétaire exécutive de l’IPBES. Le bilan des experts en biodiversité de l’ONU est glaçant: 75% des terres et 66% des mers ont été modifiées par les activités humaines. Un million d’espèces sont en danger de disparition. Cette dégradation des écosystèmes menace le genre humain, qui en dépend pour l’air, l’eau potable, la nourriture…

2020, avec la tenue de la COP15, du congrès mondial de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) à Marseille et de la COP26 pour le climat à Glasgow, est « une super année pour la biodiversité », a souligné Elisabeth Maruma Mrema, secrétaire générale de la CBD, à l’ouverture des négociations lundi, qui a souligné « l’importance de faire des progrès » dès cette semaine.

Mi-janvier, la CBD a dévoilé la première version de sa feuille de route pour préserver puis restaurer les écosystèmes d’ici 2050.

Une partie du texte de douze pages est consacrée aux objectifs à atteindre d’ici le milieu du siècle, avec un point d’étape à 2030. D’autres parties portent sur les mesures à mettre en oeuvre pour atteindre ces objectifs et le suivi de leur application. La réunion à Rome se concentre en priorité sur la première partie.

Parmi ces objectifs: des aires protégées couvrant « au moins [30%] des zones terrestres et marines avec au moins [10%] sous stricte protection », (les chiffres entre crochets étant à débattre), réduire d’ici à 2030 « d’au moins [50%] la pollution » par les fertilisants, utilisés notamment en agriculture, les biocides (désinfectants, insecticides…), le plastique et autre, ou encore contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique via des solutions basées sur la nature.

Image par Игорь Левченко de Pixabay

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