Les pays formant l’alliance dite des « Five Eyes » ont plaidé dimanche pour que les entreprises de la tech installent des « back doors », ou voies d’accès, dans les applications cryptées pour permettre à la police d’y accéder en cas de besoin.
Les responsables de la justice des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de l’Australie, du Canada et de la Nouvelle-Zélande ont déclaré dans un communiqué que l’essor des applications comme Signal, Telegram et WhatsApp posait « d’importants défis à la sécurité publique ».
« Le cryptage est crucial, et la vie privée ainsi que la cyber-sécurité doivent être protégées, mais cela ne devrait pas se faire en empêchant complètement la police, et l’industrie de la tech elle-même, de pouvoir agir contre les contenus et activités illégales en ligne les plus graves », ont-ils écrit.
Ils ont donc appelé les compagnies de la tech à permettre à la police d’accéder à ces applications « dans un format lisible et utilisable ».
L’Inde et le Japon ont également signé le communiqué.
Des policiers se plaignent régulièrement, à travers le monde, des difficultés posées par le cryptage aux enquêtes criminelles.
Les défenseurs de la vie privée arguent eux que permettre aux policiers d’accéder aux communications d’un utilisateur peut par exemple mettre en danger des militants pro-démocratie.
Le communiqué des « Five Eyes » assure que la proposition de l’alliance impliquerait de demander des garde-fous.
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